Madeleine Brès Biographie Docteur Médecine

Madeleine Brès Biographie Docteur MédecineMadeleine Brès, née Madeleine Gebelin le 25 novembre 1842 à Bouillargues, dans le Gard2, et morte le 30 novembre 1921 à Montrouge2, est la première femme française à obtenir le diplôme de docteur en médecine. Née Gebelin, fille de charron ou de médecin selon les sources3,4, elle accompagne son père travaillant à l'hôpital de Nîmes. C'est là où, dès l'âge de 8 ans, prise en affection par une infirmière religieuse, elle apprend à suivre la visite et à donner quelques soins3. Elle a douze ans quand la famille Gebelin part pour Paris et quinze ans et un mois lorsqu'elle est mariée à Adrien-Stéphane Brès, conducteur d'omnibus, à la mairie de Lyon, le 12 avril 18585.

Parallèlement à ses études de médecine, elle passe 4 ans au Muséum d'Histoire Naturelle chez Edmond Frémy (1814-1894) et 3 ans dans le laboratoire de Charles Adolphe Wurtz1 où elle prépare une thèse de recherche, soutenue le 3 juin 1875. Son sujet est De la mamelle et de l'allaitement : elle montre que la composition chimique du lait maternel se modifie au cours de l'allaitement pour correspondre aux besoins du développement de l'enfant. Elle obtient la mention « extrêmement bien » et sa thèse est très remarquée en France et à l'étranger. Elle devient ainsi la première Française docteur en médecine, mais elle n'est pas la première à l'obtenir en France, la Britannique Elizabeth Garrett Anderson l'a devancée de cinq ans. Veuve, elle a la charge de trois enfants. Elle décide de s'installer en ville, Rue Boissy-d'Anglas, et de se spécialiser dans tout ce qui touche la relation entre la mère et son bébé, ainsi que l'hygiène des jeunes enfants. Elle se crée une riche clientèle bourgeoise1.

Elle est chargée, par le préfet de la Seine, d'enseignement (causeries et conférences) aux directrices et différents personnels des écoles maternelles, crèches et garderies des vingt arrondissements de Paris. En 1885, elle fonde sa propre crèche14, 83 rue Nollet dans le quartier des Batignolles, où sont soignés et gardés gratuitement les enfants jusqu'à l'âge de 3 ans. Cette institution, qu'elle soutient avec son propre argent4, sera visitée par Théophile Roussel, puis par Marie-Louise Loubet1. En 1891, en mission pour le ministre de l'Intérieur, elle part en Suisse étudier l'organisation et le fonctionnement des crèches et des asiles. Elle dirige le journal Hygiène de la femme et de l'enfant et est l'auteure de plusieurs livres de puériculture. Elle meurt à l'âge de 79 ans, presque aveugle et dans la pauvreté3.
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