Le Maroc (en arabe : « المغرب » (al-Maġrib) ; en berbère : « ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ »1,11 (l-Meġrib)), ou depuis 1957, en forme longue officielle, le Royaume du Maroc, dit préalablement Empire chérifien, est un État unitaire régionalisé — dont le régime politique est une monarchie constitutionnelle — situé au nord-ouest de l'Afrique du Nord. Sa capitale est Rabat et sa plus grande ville Casablanca. Par ailleurs, il fait partie de l'Organisation des Nations unies, de la Ligue arabe, de l'Union du Maghreb arabe, de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Organisation internationale de la francophonie, du Groupe des 77 et de l'Union pour la Méditerranée.
Le Maroc accède à son indépendance le 2 mars 1956 et se trouve confronté dès lors à de nombreux enjeux d'ordre politiques, économiques et sociaux (parachèvement de l'intégrité territoriale, et stabilisation de la situation intérieure. En 1961, le décès de Mohammed V, qui a été le dernier sultan de l'Empire chérifien et le premier roi du Maroc moderne (le titre de roi remplace celui de sultan en 1957), laisse le trône à son fils Hassan II qui doit relever dès lors un ensemble de défis, consolider son pouvoir et assurer la place du Maroc dans le contexte mondial de la guerre froide et de la décolonisation.
En 1963, lors de la Guerre des sables, le Maroc et l'Algérie nouvellement indépendante s'opposent pour le contrôle des régions des confins situées entre Figuig et Tindouf. Le pays est marqué en 1965 par les émeutes de Casablanca, et par la disparition du leader de l'opposition de gauche et chef de file du tiers-mondisme Mehdi Ben Barka (enlevé à Paris en collaboration avec le pouvoir monarchique marocain et les services secrets français), ce qui conduit à la proclamation de l’état d’exception jusqu’en 1970. Les deux ans qui suivent connaissent deux coups d’État militaires avortés — dits « de Skhirat » (1971) et « des aviateurs » (1972) —, entre lesquels la Constitution a été modifiée.
En novembre 1975, l’ensemble des partis politiques joignent leurs efforts avec le souverain dans son projet de la Marche Verte pour la récupération des Provinces du Sud dans l'ancien Sahara espagnol. Au fil du temps, le royaume retrouve sa stabilité politique. Durant les deux dernières décennies du XXe siècle, une succession d'années de sécheresses ainsi que le plan d'ajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international entraînent une crise économique et sociale très profonde.
Un gouvernement d'alternance mené par Abderrahman el-Youssoufi de l'USFP est formé à la suite des élections législatives de 1997. Après le décès de Hassan II en juillet 1999, Mohammed VI accède au trône. Douze années après le début du règne, le Maroc est touché en 2011 par les remous du Printemps arabe et connaît une série de manifestations populaires. Le roi fait alors approuver une nouvelle Constitution par référendum. Les élections législatives qui s'ensuivent sont remportés par les islamistes modérés du PJD, qui forment un nouveau gouvernement de coalition avec d'autres partis politiques, mené par Abdel-Ilah Benkiran.